Hexagon, le spécialiste des machines de métrologie et des logiciels de conception de produits et de gestion de la production, a inauguré son nouveau site de Vendôme le 26 septembre dernier. Dans cette usine résolument 4.0, la numérisation est omniprésente, de la conception à la production, sans oublier la R&D et le service après-vente.

Disponible en trois modèles avec 36 configurations possibles, l’Absolute Arm réunit des fonctions de palpage tactile et de scan sans contact dans un système particulièrement ergonomique.

Révérence gardée envers la chanson de Renaud, on est effectivement en droit de se demander si la réindustrialisation tant attendue et promise ne serait pas en panne… Pourtant, certains industriels continuent de créer des sites en France. L’occasion de nous interroger sur les raisons qui ont poussé l’un des leaders mondiaux de la métrologie à choisir le Loir-et-Cher pour implanter sa nouvelle usine.

Les Hauts-de-France accueillent, héritage de l’histoire industrielle française, des acteurs clés du transport terrestre, depuis la R&D jusqu’à l’assemblage de produits finis. Qui sont-ils et comment abordent-ils cette problématique existentielle ?

Spécialisé dans l’intégration des nouveaux moyens de production d’énergie, de stockage ou de charge, le laboratoire d’électrotechnique et d’électronique de puissance de Lille (L2EP) – commun à l’Ensam, à l’École des hautes études d’ingénieur et à Centrale Lille – participe activement à lever les défis générés par les nouvelles mobilités décarbonées.

Constituant l’étape finale de la fabrication des pièces industrielles, les opérations de parachèvement ont longtemps été le parent pauvre des investissements d’automatisation. En corollaire, la pénibilité des tâches dans ces ateliers détourne un nombre croissant de techniciens, et les difficultés de recrutement s’aggravent. C’est pour répondre à cette problématique qu’est née PolyFlix. Issue du campus Arts et Métiers de Metz et soutenue par AMValor, la start-up développe une solution d’automatisation à la fois performante et respectueuse de la place des opérateurs.

Le 9 juillet a eu lieu le vol inaugural du nouveau lanceur lourd européen depuis le port spatial du CNES en Guyane française.  Cet évènement est l’aboutissement du développement et de la mise au point du système de lancement d’ARIANE 6 par ArianeGroup et ses partenaires industriels. GROUPE ADF a pris part au programme depuis son démarrage, une fierté pour Marc Eliayan (Ai.186), son Président.

Au dernier salon Global Industrie, plus de 2 300 exposants ont fait la démonstration des avantages de leurs produits ou services. Un grand nombre d’innovations ont été révélées. Des questions d’intérêt général ont également fait l’objet de conférences. Voici un petit échantillon de découvertes, parmi d’innombrables sujets, qui ont retenu notre attention.

 

Dans l'industrie, l'intelligence artificielle (IA) désigne l'utilisation de l’informatique pour permettre aux machines de réaliser en toute autonomie des tâches qui, habituellement, nécessitent l'intervention humaine. Concrètement, l’IA sert principalement à automatiser des tâches répétitives : vérification, manipulation, déplacement… Les IA industrielles s’appuient très souvent sur la technique de l’apprentissage automatique (machine learning). L’objectif est d’optimiser les processus de production, d’améliorer la qualité des produits, de parfaire la maintenance, de mieux gérer les stocks et de faciliter la prise de décision.

Il y a cinq ans, Christophe Mangeol (Li. 200), président de Maugars Industrie, qui réunit les Ateliers Maugars et Samdeco, lançait le chantier de la collecte des données issues des robots et machines-outils. Pour aller plus loin, le groupe investit aujourd’hui dans l’amélioration de son intelligence artificielle en s’appuyant sur les compétences du laboratoire de recherche CESI Lineact.

Plusieurs acteurs se sont lancés dans la maîtrise de l’usinage en temps réel, en vue d’obtenir des pièces conformes en continu, sans intervention humaine. Une poignée en a fait la démonstration. Mais l’a-t-elle élargie à toutes les machines-outils d’un site ? Ellistat, éditeur haut-savoyard de solutions logicielles, y est parvenu en s’appuyant sur l’apprentissage automatique.

Evolis, le syndicat des fabricants de machines et de biens d’équipement en France, a lancé un cri d’alarme au cours de sa conférence annuelle, le 9 janvier dernier, sur les réglementations environnementales qui ne sont pas applicables de la même manière, selon que l’on est petit ou grand. Voici son constat… et ses doléances.

Jean-Claude Fayat, président du groupe du même nom, est à la tête du syndicat Evolis, organisation professionnelle des machines et biens d'équipement. Il s’est prêté au jeu des questions-réponses sur la nature des relations entre donneurs d’ordres et fournisseurs. Relations qui, à l’évidence, doivent bouger.

Pour atteindre avant 2030 la bascule de l’économie extractive vers l’économie régénérative, embarquer l’industrie apparaît comme une évidence. Place au changement de modèle pour mettre en mouvement les entreprises industrielles et essaimer la visée régénérative avec le nouveau parcours CEC Industries. 

 « Pour moi, c’est très clair, il y aura un avant- et un après-CEC. Prise de conscience de la magnitude et de l’urgence de la situation, capacité et volonté d’écrire une nouvelle histoire et de nouveaux business models dans un élan de convivialité, conviction de la nécessité de “compter ce qui compte vraiment” : tels sont quelques-uns des chocs que j’ai eu la chance de vivre avec d’autres dirigeantes et dirigeants, grâce à des intervenants exceptionnels d’authenticité et une équipe organisatrice très professionnelle. Ce mouvement, à la fois émotionnel et structurant, me permet de prendre avec confiance un vrai virage dans mon organisation et, plus largement, dans notre écosystème. Les premiers retours de nos équipes sont très positifs et nous incitent à aller plus loin. » 

« Depuis 1936, le groupe Rondot a su relever de nombreux défis : l’effondrement de l’industrie textile, la Seconde Guerre mondiale, l’internationalisation de ses clients, etc. Aujourd’hui, un nouveau défi se dresse devant nous : le changement climatique et les transformations de modèles économiques. Les réglementations ne cessent de se complexifier, et il est de notre responsabilité d’intégrer ces changements dans notre feuille de route. Nous sommes encore à expliquer ce qu’est la “RSE corporate”, mais il va falloir également préciser à nos collaborateurs les offres qui, demain, feront changer l’entreprise et les opportunités que nous avons à aller chercher cette transformation. Les directions RSE sont désormais les chevilles ouvrières de la transformation des modèles d’affaires. Il va falloir faire preuve d’audace, connaître son marché sur le bout des doigts, maîtriser à la fois les démarches d’innovation et d’excellence opérationnelles, tout en intégrant des notions de sobriété, d’efficacité et de circularité. Et nous sommes ravis d’intégrer la CEC Industries pour tous ces enjeux-là ! »

« Avec mon binôme Bernard Schmidt (Cl. 186) [directeur des opérations, ndlr], c’est grâce au parcours Bourgogne-Franche-Comté de la CEC que nous avons pris réellement conscience des enjeux et des actions à mener face aux défis climatiques notamment et, d’une façon plus large, à l’ensemble des problématiques auxquelles nous serons confrontés dans le futur (environnement, énergie, pénuries de ressources premières…). Nous sommes déterminés à transformer notre modèle actuel pour qu’il soit encore plus contributif, voire régénératif. Nos enjeux sont multiples, et nos deux questions essentielles sont les suivantes : comment faire évoluer Cryla Group en entreprise responsable sur le marché des composants afin de permettre la pérennité de l’activité industrielle et comment influencer le marché en termes d’augmentation de la durée de vie des composants et des produits. Autour d’une équipe dédiée et volontaire, les maîtres mots seront : former, accompagner, disrupter, envisager toutes les idées pour passer à un futur modèle, tout en continuant à proposer les savoir-faire d’excellence de notre groupe et en créant un maximum de coopération avec tous les acteurs de notre écosystème actuel et futur. »

La start-up ROAV7, spécialiste de l’acquisition et du traitement de données en milieu industriel, est en passe de franchir le cap de PME. Solidement ancrée sur le marché de l’inspection aérienne, elle amorce un nouveau développement sur la quantification des émissions de gaz à effet de serre, une demande croissante du marché industriel.

Une quinzaine d’entreprises industrielles du territoire dieppois – aux métiers complémentaires (bureau d’études, fabrication, assemblage, logistique) et regroupées en association – proposent collectivement leur outil de production pour fabriquer en sous-traitance tout ou partie d’un même produit. L’idée de cette association, baptisée « Vialog », est née dans la tête d’Alain Verna (Ch. 180).

Géolocaliser un colis dans un entrepôt, c’est bien. Analyser son parcours, depuis son arrivée jusqu’à la sortie et le rangement des produits qu’il contenait, c’est mieux. Voilà le chantier que mènent étroitement Daher et Zozio dans la Loire-Atlantique.

Hervé Morin, président de la Région Normandie, parle de mise en œuvre de la stratégie de développement économique de la Normandie, en défend le bilan et donne plusieurs éléments sur le nouveau campus de l’École nationale supérieure des arts et métiers du Havre.

Hydro Power Plant est spécialisée dans la fabrication d’équipements électromécaniques pour les petites et moyennes centrales hydroélectriques. La société, qui exporte la moitié de sa production, est considérée comme leader en France sur son créneau – les petites et moyennes puissances – face à des géants tels que GE ou Andritz Hydro.

 

Les promoteurs de l’industrie du futur mettent en avant la chaîne numérique, l’exploitation des données, l’intelligence artificielle ou la durabilité. S’il leur arrive d’ajouter la maintenance prévisionnelle, ils ne citent jamais les essais non destructifs. « Parce qu’ils en ignorent l’immense potentiel », affirme Étienne Martin (Li. 178), président de la Cofrend.