Trois questions à Henri Marchetta (Ch. 161), créateur de la Fondation de l’ascension sociale
Arts & Métiers Mag : Pourquoi la cause portée par la fondation vous tient-elle tant à cœur ?

Henri Marchetta : Pour plusieurs raisons. La première, et sans doute la plus importante, est qu’il n’y a de valeur pour moi que l’humain : tout ce que l’on bâtit ne se réalise que grâce à lui. La seconde réside dans mon souci de « renvoyer l’ascenseur » : j’ai eu la chance de bénéficier de supports et d’aides lorsque j’étais jeune, lesquels m’ont permis d’entrer aux Arts et Métiers et de poursuivre mes études, et il me paraissait donc normal de le faire à mon tour. J’estime d’ailleurs qu’il faut toujours donner plus que ce que l’on a reçu. Avec mon épouse, que j’ai eu la douleur de perdre en 2010, nous avons toujours été très attentifs aux aspects humains et à tous les jeunes qui travaillaient dans nos entreprises. Nombre d’entre eux auraient été capables d’accomplir des études supérieures, mais leurs origines, familiales et/ou géographiques, les en ont empêchés. Ayant toujours soutenu de nombreuses causes, l’idée nous est venue de créer un support plus stable. Aussi, après son décès, ai-je décidé de créer la fondation de manière à pouvoir aider tant matériellement qu’humainement, via une structure stable, des jeunes ayant la capacité d’accéder à une vie meilleure par le biais des études supérieures.
Plus de 228 élèves ont pu bénéficier, depuis 2014, des bourses de la fondation de l'AS, pour réaliser leurs études supérieures dont 33 élèves aidés en 2023/2024