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Brèves :

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USIMAGE, LA BIENNALE DE LA PHOTOGRAPHIE INDUSTRIELLE

LA FILIERE AERONAUTIQUE EN MAL DE BRAS

LA MESINFORMATION A L'ERE DE L'IA
 
STELLANTIS ET CATL, VONT INVESTIR DANS UNE COENTREPRISE
 
IMT ET MEDEI, LA REINDUSTRIALISATION DECARBONEE

SIROPS MONIN, RECYCLAGE DE L'EAU

DAHER INAUGURE SON LEARNING CENTER
 
Usimages : une 6e édition autour des transports et de l’industrie


© MÉDIATHÈQUE DU PATRIMOINE ET DE LA PHOTOGRAPHIE
Pour sa 6e édition, la biennale de la photographie du patrimoine industriel et du travail « Usimages » abordera la thématique des transports à travers une programmation de 12 expositions réparties sur les communes du territoire de l’agglomération Creil Sud Oise. Du 12 avril au 15 juin 2025, ces expositions en plein air s’installeront ainsi à Cramoisy, Creil, Maysel, Montataire, Nogent-sur-Oise, Rousseloy, Saint-Leu-d’Esserent, Saint-Maximin, Saint-Vaast-lès-Mello, Thiverny et Villers-Saint-Paul. La biennale revisite des fonds photographiques grâce à des collaborations renouvelées, entre autres, avec la Médiathèque du patrimoine et de la photographie, les Archives nationales du monde du travail, le ministère des Armées ou l’Institut pour l’histoire de l’aluminium.

Éric Roubert

 
MEDEI veut relever les défis de la réindustrialisation décarbonée
L’Institut Mines-Télécom (IMT) remporte le projet MEDEI (Métiers et expertises pour une décarbonation accélérée de l’énergie et de l’industrie), lauréat de l’appel à projets « Compétences et métiers d’avenir » dans le cadre de France 2030. Doté d’un budget de 8,35 millions d’euros (M€), dont 4 M€ de financement par France 2030, MEDEI vise à relever les défis de la réindustrialisation décarbonée et de la transition énergétique en France. Ce projet d’envergure est porté par les écoles de l’Institut Mines-Télécom – IMT Atlantique, IMT Mines Alès, IMT Mines Albi, Mines Saint-Étienne, IMT Nord Europe, Institut Mines-Télécom Business School –, en association avec l’IFP School, l’Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN), l’Institut supérieur des techniques de la performance (ISTP), l’IUT Poitiers-Niort-Châtellerault, l’IUT de Nantes ainsi que plusieurs campus des métiers et des qualifications d’excellence (CMQE). MEDEI proposera 35 parcours de formation couvrant des niveaux de bac + 3 à bac + 8. Il développera 11 nouveaux diplômes et certifications, et actualisera 24 programmes en intégrant des modules spécifiques sur la transition énergétique dans les troncs communs des formations existantes. Certains modules seront présentés de manière innovante, avec l’utilisation de plateformes immersives pour simuler des procédés industriels et des systèmes énergétiques.

E.R.
 
La filière aéronautique normande en mal de bras

photo enquete NAE / crédit DR
Afin d'anticiper les besoins en compétences et les métiers du futur, et d'y adapter le recrutement et les formations, Normandie AeroEspace (NAE) a réalisé un diagnostic des besoins en ressources humaines actuels et à l’horizon 2030. La filière aéronautique normande, qui compte 24 612 salariés répartis chez 123 industriels, ce qui représente environ 11 % des effectifs de la filière aérospatiale défense nationale – prévoit 2 000 recrutements en 2025 et 2 200 supplémentaires de 2026 à 2030, dont : 1 085 recrutements chez les grands donneurs d'ordres en 2025, soit 60 recrutements en moyenne par entreprise, et 916 recrutements dans les PME/ETI, soit 8 recrutements en moyenne par entreprise. Ces prévisions s'expliquent par une augmentation significative de l'activité des grands industriels et de leurs sous-traitants normands, portée par des carnets de commandes à dix ans.
80 % des PME/ETI NAE expriment des difficultés de recrutement, particulièrement sensibles sur les métiers de techniciens spécialisés (électronique, essais, maintenance, méthodes, qualité…) et pénalisantes sur les métiers traditionnels (usineurs, monteurs, opérateurs) avec un impact sur l'activité (sous-capacité, perte de rentabilité). Elles sont contournées sur les postes d'ingénieurs par l'embauche de « généralistes ».
L'apparition de nouveaux métiers et activités dans des domaines spécialisés (drones, bancs d'essai, impression 3D…) rend également urgente l'anticipation des besoins et des profils.
Des difficultés similaires sont rencontrées par 84 % des grands donneurs d'ordres industriels normands, pour lesquels les recrutements de techniciens restent complexes, et les besoins sur les métiers traditionnels importants. En revanche, les profils attendus sont plus spécialisés, le degré de polyvalence étant moins prégnant qu'au sein des PME.

E.R.
 
Pour les sirops Monin, Hyline réalise un atelier vertueux de production des eaux

​​​​Afin de diminuer drastiquement sa consommation d’eau potable et de supprimer, à terme, ses rejets d’effluents (mélange d’eau, de saumure issue des adoucisseurs d’eau et de concentrés sucrés), Monin a orchestré la conception-réalisation d’un démonstrateur industriel capable de recycler l’eau et de séparer ses différents flux pour mieux les valoriser. Dans son usine de Bourges, dans le Cher, le siropier a dédié 600 m2 à l’installation de son nouvel atelier entièrement réplicable, constitué d’un système de tuyauterie propre, de cuves et d’un laboratoire de contrôle de 50 m2. « Pour Monin, nous avons réalisé, en ensemblier, un projet intégrant les métiers du piping (ou tuyauterie propre), de l’instrumentation, de l’électrotechnique ou encore du pneumatique, depuis la réalisation de l’avant-projet, les études de design et le déploiement sur site, jusqu’à l’intégration du système breveté de filtration de l’eau de Chemdoc Water Technologies, partenaire des sirops Monin », indique Stéphane Delattre, directeur régional chez Eiffage Énergie Systèmes. Porté par Monin et ses partenaires, le projet « Life Zeus » intervient sur le cycle des effluents via des procédés révolutionnaires de filtration membranaire.

E.R.

 
Stellantis et CATL vont investir jusqu’à 4,1 milliards d’euros dans une coentreprise

© STELLANTIS
De gauche à droite, au premier plan, Maxime Picat, directeur des achats et de l'approvisionnement chez Stellantis, et Libin Tan, directeur de la relation client et président des ventes et du marketing de CATL ; au second plan, John Elkann, président de Stellantis, et Robin Zeng, président-directeur général de CATL.

Stellantis et CATL annoncent avoir conclu un accord pour investir jusqu’à 4,1 milliards d’euros dans la création d’une coentreprise pour la construction, à grande échelle, d’une usine européenne de batteries lithium-fer-phosphate (LFP) sur le site Stellantis de Saragosse, en Espagne. L’usine de batteries, conçue pour être entièrement neutre en carbone, sera mise en place en plusieurs phases et plans d’investissement.
Sa production, qui devrait débuter d’ici à la fin de 2026, pourrait atteindre une capacité de 50 gigawattheures (GWh), en fonction de l’évolution du marché électrique en Europe et du soutien continu des autorités espagnoles et de l’Union européenne. La coentreprise, détenue à 50/50 entre CATL et Stellantis, renforcera l’offre de LFP de Stellantis, la meilleure de sa catégorie en Europe, permettant au constructeur automobile de proposer davantage de voitures particulières, de crossovers et de SUV électriques de qualité, durables et abordables dans les segments B et C, avec des autonomies intermédiaires. En novembre 2023, Stellantis et CATL ont signé un accord stratégique (MoU[1]) pour l’approvisionnement local en cellules et modules de batterie LFP pour la production de véhicules électriques en Europe. Ils ont également établi une collaboration à long terme sur deux axes stratégiques : élaborer une feuille de route technologique ambitieuse pour soutenir les véhicules électriques (BEV[2]) avancés de Stellantis et identifier des opportunités pour renforcer davantage la chaîne de valeur des batteries.

E.R.

(1) Memorandum of understanding (mémorandum d’entente).
(2) Battery electric vehicles (véhicules électriques à batterie).
 
Lutter contre la mésinformation à l’ère de l’IA
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Dans un rapport publié dernièrement, l’Académie des technologies alerte sur les dangers de la mésinformation amplifiée par l’IA générative. Elle formule six recommandations stratégiques visant à renforcer la résilience de la société face aux « fake news » et à préserver la crédibilité de l’information.
Ainsi, l’Académie des technologies recommande de développer au sein de l’Éducation nationale un « chatPedia », c’est-à-dire un outil collaboratif co-utilisé et co-amélioré par les professeurs et les élèves, pour développer l’esprit critique et promouvoir l’éducation à l’IA. Les auteurs du rapport préconisent aussi de construire un socle statistique du numérique et de ses répercussions pour suivre et évaluer l’impact des pratiques en ligne – notamment sur les réseaux sociaux – sur les pratiques hors ligne qu’elles sont susceptibles d’influencer. Par ailleurs, ils recommandent d’instaurer un « comité consultatif de l’information scientifique et technique » placé auprès de l’Arcom et s’appuyant sur les experts des académies nationales, pour améliorer le traitement de ce type d’information par les médias audiovisuels et les réseaux sociaux. De plus, les sages conseillent de mettre en place un « observatoire de l’édition artificielle » pour analyser et rendre publics les biais des grands modèles de langage les plus populaires. Enfin, les deux autres recommandations sont d’imposer aux grandes plateformes l’affichage d’un « score d’artificialité » pour informer sur l’origine et la véracité des contenus les plus viraux, et d’ajouter, dans le Code de la défense, un dispositif de sanction des opérations de désinformation portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation et orchestrées par des puissances étrangères.

E.R.

 
Daher inaugure son Learning Center

© DAHER
Daher vient d’inaugurer son Daher Learning Center à Colomiers (Haute-Garonne), près de Toulouse. Ce centre de 1 000 m2, incluant un atelier technique de 650 m2, peut accueillir jusqu’à 40 apprenants simultanément et propose des formations sur mesure pour des métiers techniques tels que mécanicien systèmes, ajusteur monteur ou intégrateur cabine. La durée des parcours varie, de modules courts (1 à 3 jours) à des programmes de reconversion d’une durée de 1 à 3 mois.
Depuis les années 2000, Daher a fait de l’acquisition et de la transmission de compétences un levier pour ses collaborateurs et ses clients. Avec ce centre, le groupe entend répondre à la pénurie de compétences techniques, tout en renforçant son rôle de leader dans les services industriels. En 2024, près de 700 apprenants ont été formés, avec un objectif de 1 300 stagiaires pour 2025 grâce à cette nouvelle infrastructure.

E.R.