« Le programme ELF vise à transformer les plateformes technologiques d’Arts et Métiers en usines-écoles 4.0, véritables systèmes industriels à l'échelle 1, uniques en France. Les Evolutive Learning Factories, ce sont des lignes de production représentatives de l’industrie du futur, entièrement digitalisées et doublées de jumeaux numériques, destinées aux étudiants et aux enseignants d’Arts et Métiers, mais également aux entreprises partenaires », a rappelé Laurent Champaney, directeur général de l’Ensam, lors de la soirée consacrée aux ELF à Paris, mais aussi dans tous les autres campus. « Mais les ELF, a-t-il ajouté, ce sont aussi des équipements évolutifs permettant aux élèves-ingénieurs d’imaginer des solutions pour faire monter en maturité l’industrie face aux défis technologiques et environnementaux. À la fois réelles et virtuelles, connectées et évolutives, les ELF permettent de faire monter en maturité technologique, numérique, sociétale et environnementale les expertises des élèves-ingénieurs. »

 

Actuellement, neuf projets développés dans les Evolutive Learning Factories s’articulent autour de trois axes stratégiques. Le premier porte sur la révolution numérique et technologique dans l’industrie (fabrication robotisée ou bien connectée, jumeaux numériques, production agile, usine connectée). Le deuxième aborde les problématiques d’écoresponsabilité et de leadership en durabilité (impact énergétique, recyclage des alliages métalliques). Enfin, le troisième axe s’intéresse à l’ingénierie collaborative innovante (learning spaces et espaces collaboratifs, reconstruction de la voiture mythique Delage V12 Labourdette).

« L’École dispense à ses élèves-ingénieurs une formation ancrée dans les réalités technologiques et industrielles, où les travaux pratiques sur des équipements industriels occupent une place importante. Préserver ce modèle pédagogique est pour l’établissement une priorité, car il garantit l’employabilité de ses ingénieurs et la réponse aux besoins des entreprises », a souligné Laurent Champaney.

Ce modèle de formation unique est plus coûteux qu’une formation classique, car il nécessite des équipements industriels performants, un personnel technique spécialisé, des locaux supplémentaires et du temps de formation en petits groupes. C’est pourquoi, avec le soutien de la Fondation Arts et Métiers et de la Soce, l’Ensam a lancé en 2023 une campagne de levée de fonds auprès des particuliers et des entreprises, avec un objectif de 15 millions d'euros sur cinq ans.