Métiers / Campus
Une alliance pour le développement des start-up industrielles

Une alliance pour le développement des start-up industrielles
Souhaitant renforcer son action en faveur des jeunes pousses de la « deeptech(1) », l’école des Arts et Métiers lance l’« Alliance Start-Up », en complément de son incubateur, pour un accompagnement des jeunes pousses industrielles hors de ses murs.
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Par La rédaction
Publié le 2024-10-29
La création de l’« Alliance Start-Up » est issue d’un constat de l’incubateur de l’École nationale supérieure des arts et métiers (Ensam) : les jeunes pousses industrielles font face à une multitude de défis dans leur phase de croissance. Afin de les aider le plus efficacement possible, cette alliance mettra à profit certaines ressources de l’Ensam pour accompagner les start-up sélectionnées en R&D, industrialisation, financement et/ou internationalisation. Par exemple, en rejoignant l’Alliance, les élues profiteront de la recherche des Arts et Métiers, à travers ses laboratoires, de l’institut Carnot et d’AMValor.

4D Pioneers, créateur de cette imprimante 3D, est un exemple typique de start-up qui peut être intéressée par la nouvelle Alliance Start-Up des Arts et Métiers.

UN ÉCOSYSTÈME PLUS LARGE
Dans le nouvel écosystème, les start-up industrielles auront également accès à un soutien technique pour aller plus loin dans les phases d’industrialisation, notamment dans la formulation d’un cahier des charges ou l’anticipation des contraintes d’une production.
L’Alliance Start-Up accompagnera aussi la recherche de financements, le développement à l’international grâce au réseau des collaborations et projets de recherche internationaux.
Pour Marie Brandewinder, directrice de l'incubateur Arts et Métiers du campus de Paris et de l’Alliance Start-up, « l’Alliance constituera un écosystème complet favorable au développement des start-up. Elles y trouveront à la fois une expertise en recherche-développement et des partenaires financiers et techniques ».
Animée par l’équipe de l’incubateur Arts et Métiers et l’institut Carnot ARTS, cette alliance adresse les start-up suffisamment matures rencontrant des défis d’industrialisation. Les critères de sélection porteront sur la durée d’existence, le nombre de collaborateurs, la mise sur le marché d’un produit… Le projet devra également s’inscrire dans la durabilité et entrer en résonance avec les expertises des laboratoires de la structure.Cette année, l’Alliance a pour objectif de recruter une dizaine de « deeptech », via le réseau des anciens élèves et des partenaires industriels de l’Ensam. L’objectif, d’ici à 2027, est d’en réunir une centaine.
PENSER INDUSTRIALISATION COLLABORATIVE
L’Alliance Start-Up s’inscrit, en outre, dans une démarche d’industrialisation collaborative. En effet, le projet ambitionne de fédérer des acteurs publics et privés, comme Bpifrance, les chambres de commerce et d’industrie, des financiers, des experts ou des entreprises plus avancées.
La structure va mobiliser l’intégralité de l’écosystème Arts et Métiers : ses alumni, à travers la Société des ingénieurs Arts et Métiers (Soce), et son réseau d’experts (Rexam). Elle compte aussi s’appuyer sur le fonds d’investissement Arts et Métiers Business Angels (Amba).
En parallèle, les start-up participant à l’Alliance pourront profiter de l’image de marque d’Arts et Métiers, qui les accompagnera tout au long de leur développement. « En rejoignant l’Alliance, les start-up pourront afficher ce label et témoigner de notre accompagnement auprès de financeurs, par exemple », souligne Ivan Iordanoff, directeur général adjoint recherche et innovation de l’Ensam.

La rédaction
(1) La « deeptech » désigne une catégorie d’entreprises développant des technologies de rupture, souvent issues de la recherche scientifique. Leurs innovations visent à résoudre des problèmes complexes majeurs, comme le changement climatique. Pour rendre leurs innovations concrètes, les start-up de la « deeptech » ont besoin d’investir lourdement.