Point de vue / Idées
Parcours CEC Industries

Parcours CEC Industries
Métamorphoser les modèles industriels à l’aune des limites planétaires
Après la première session « Constat et monde d’après », qui s’est déroulée mi-mai 2024, les participants du « parcours Industries », organisé par la Convention des entreprises pour le climat (CEC), se sont retrouvés du mardi 2 au jeudi 4 juillet, à Aix-en-Provence, pour un deuxième volet. Intitulé « Vers un nouveau cap régénératif », celui-ci doit leur permettre de commencer à opérer la métamorphose de leur modèle industriel.
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Par La rédaction
Publié le 2024-10-15
« À travers votre participation au parcours, vous allez changer la donne. » C’est par ces mots que le « parcours Industries » a débuté.
Les intentions de la première session étaient claires : poser le constat des limites planétaires et créer le collectif « CEC Industries » avec cette idée forte qu’« on ne peut rien seul », et qu’il est primordial de « coopérer pour construire plus grand que nous tous ».
Il ne suffit pas toujours de savoir et de comprendre pour pouvoir agir. Parfois, des freins conscients ou inconscients sont bloquants. Ici, l’objectif était de dépasser ces mécanismes par le cœur, la mobilisation du collectif et la puissance d’un nouveau récit. « D’un collectif de décideurs engagés peut partir une bascule culturelle phénoménale ! », a déclaré Yannick Servant, président de l’institut CEC, lors de son introduction.
 
COMPRENDRE LES ENJEUX
Une fois le cadre posé, comprendre les enjeux qui se jouent aujourd’hui pour demain est essentiel pour démarrer les réflexions, choisir quels acteurs du changement les industriels veulent être, et passer à l’action.
C’est ce qui a motivé, par exemple, Germain Gouranton (Li. 190), directeur général et associé de Naldeo, à suivre le parcours CEC Industries. « Déjà ultra-engagés sur les enjeux techniques de l'impact du climat dans l’industrie, Naldeo Technologies & Industries souhaite amplifier son action grâce à une meilleure compréhension des freins et leviers humains à la mise en mouvement massive, explique-t-il. Et contribuer activement à une communauté qui prouve que l'industrie peut être efficace économiquement, responsable écologiquement et humainement. Et responsable vis-à-vis du vivant. »
« “Une fois que tu sais(2)”, de nouvelles dynamiques peuvent être activées : écrire un nouveau récit pour le monde industriel, penser résilience et aller vers un nouvel état, comprendre les risques et “empouvoirer” les équipes et les parties prenantes », souligne Arthur Keller, conférencier, enseignant et consultant spécialisé dans les « vulnérabilités des systèmes complexes ».
 
VERS UN NOUVEAU CAP RÉGÉNÉRATIF
Ce furent les intentions affichées lors de la deuxième session du parcours CEC Industries : se fixer un « nouveau cap régénératif », pour surmonter les peurs, voyager en incertitude et accélérer la transformation de l’industrie ; changer de regard aussi, pour celui « du donut », théorie d’une nouvelle économie, inventée par la Britannique Kate Raworth(1), afin d’inscrire l’humanité dans une zone juste et sûre préservant les limites planétaires et les conditions de vie décentes pour tous.L’objectif est également de faire un état des lieux de son entreprise et de questionner sa raison d’être pour commencer à imaginer la question générative qui aboutira, plus tard dans le parcours, à la fameuse « feuille de route transformative ».
Illustration d’un modèle régénératif.
Ces deux premières sessions ont fait une large part à des séances de travail en sous-groupes pour créer un collectif soudé. En plus des feuilles de route, les projets coopératifs sur lesquels les participants vont travailler et qu’ils auront eux-mêmes choisis, en sont l’illustration. Ils contribueront aussi aux nouveaux modèles industriels.
La force du parcours Industries, organisé en partenariat avec la Société des ingénieurs Arts et Métiers, réside dans sa capacité à mobiliser des intervenants de qualité et des dirigeants engagés au service d’une méthode éprouvée pour faire évoluer la posture des industriels et les faire cheminer vers la voie du régénératif dans une vision et une identité commune, celle des « Leaders des industries responsables ».
 
(1) En référence au titre du documentaire réalisé par Emmanuel Cappellin, Une fois que tu sais, 2021.
(2) La Théorie du donut : L’Économie de demain en 7 principes, Kate Raworth, Plon, Paris, 2018.
 
photos DR