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Martin Calmels (Ch. 204)

Martin Calmels (Ch. 204)
Un parcours polyvalent et opérationnel… à l’image des Arts !
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le parcours de Martin Calmels (Ch. 204), tout en étant particulièrement méritant, est tout sauf un long fleuve tranquille… Ses fonctions, aussi diverses que variées, l’ont en effet amené, au fil de l’eau, à travailler pour le secteur énergétique, la grande distribution et la livraison de colis… en passant par un grand volailler ! Une preuve supplémentaire, s’il en était besoin, que la formation gadzarique permet de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier…
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Par Christophe Duprez
Publié le 2024-09-26
Son diplôme d’ingénieur en poche, après un an et demi passé à Châlons et presque autant à Paris, Martin Calmels (Ch. 204) s’oriente tout d’abord vers le secteur énergétique. « J’ai eu la chance d’effectuer mon stage de fin d’études de trois mois au sein d’une compagnie pétrolière à La Havane, ce qui m’a donné l’envie de poursuivre dans ce domaine », explique-t-il. Il intègre donc l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs (IFP School), où il obtient un double master international en énergie et finances, mené conjointement en France et aux États-Unis, à l’université d’Oklahoma.
Nous sommes en 2008 et l’ingénieur globe-trotter postule alors avec succès à un VIE (volontariat international en entreprise), qu’il accomplit à Dubaï pour la célèbre banque d’investissement Natixis. Pendant deux ans, il travaille sur le financement de gros projets d’infrastructures énergétiques au Moyen-Orient. De son aveu même, « une superbe expérience à l’international », au terme de laquelle il souhaite néanmoins reposer ses valises dans l’Hexagone.
Il rejoint donc, de 2010 à 2016, Développement & Partenariat (D&P), un fonds d’investissement spécialisé dans les entreprises en difficulté qui se trouve être également l’entreprise familiale. C’est dans ce cadre que s’effectue en 2013 le rachat du Finistérien Doux, premier producteur français de volailles, alors en redressement judiciaire. Un groupe prestigieux qu’il va diriger pendant trois ans – le temps de le remplumer – avant de le revendre en 2015 à Sofiprotéol (groupe Avril).
Contacté par Casino, il tente alors un nouveau coup de poker. Il intègre ainsi en 2016 la direction stratégie du célèbre groupe de grande distribution, dont il prend la tête de l’innovation et de la transformation. Fonction dont il garde également un grand souvenir : « J’ai eu la chance de travailler sur les grands projets innovants de cette époque, comme les magasins autonomes, les cryptomonnaies ou encore les technologies autour du cloud… »
Fin 2021, une autre opportunité passionnante s’offre à lui. Il est en effet contacté par un cabinet de recrutement qui lui propose d’intégrer Geopost et ainsi de travailler… dans le secteur de la livraison de colis. Une création de poste qui lui permet de prendre la tête d’une toute nouvelle équipe chargée de développer des services digitaux inédits pour les destinataires.
TOUJOURS LES MAINS DANS LE CAMBOUIS
Un parcours « tout sauf linéaire », dont ce passionné, éternel enthousiaste, s’amuse… et dont il attribue une partie de la paternité aux Arts : « L’ouverture d’esprit de cette école et le côté à la fois généraliste et polyvalent, mais également très opérationnel de son enseignement m’ont beaucoup influencé et guidé dans mes choix. Même en travaillant à des niveaux élevés de direction et en m’éloignant du travail d’ingénieur proprement dit, je me suis en effet toujours attaché à réaliser moi-même les projets que je développe. Or ce goût de “mettre les mains dans le cambouis” fait partie intégrante de l’ADN des Arts et Métiers. Lesquels permettent de découvrir des horizons aussi nombreux que variés ! » Toujours en contact régulier avec sa promo, au sein de laquelle il a gardé des amis très proches, aux parcours radicalement différents du sien – « l’un d’eux, savoyard, ouvre même des stations de ski en Chine ! », s’amuse-t-il –, le Gadzarts reste ainsi viscéralement attaché à l’école qui l’a formé.
Son principal hobby, qu’il définit en souriant comme « presque un second métier » ? S’occuper de ses trois enfants, âgés de 4 à 9 ans. De quoi apporter en permanence un second souffle à cet adepte de course à pied qui avoue à ses – rares – heures perdues « essayer de jouer de la guitare électrique », avec un goût prononcé pour le rock. Gageons que ce « Rocket Man », aussi dynamique que sympathique, a encore un bel et passionnant avenir devant lui ! « Stairway to Heaven », comme dit la chanson…
 
Christophe Duprez
 
((crédit photo DR))
 
Martin Calmels (Ch. 204)
2007
Double cursus IFP School/université d’Oklahoma
2008
VIE effectué à Dubaï chez Natixis comme analyste projet financier
2010
Associé du fonds d’investissement D&P
2013
Membre du directoire du volailler Doux
2016
Directeur de l’innovation et de la transformation numérique de Casino
Depuis 2022
Directeur e-commerce de DPD Group (Geopost)