Il est parfois des sujets dont les objectifs vont au-delà de la simple optimisation d’une technique ou d’un procédé. C’est le cas du projet Sincrone, qui touche à la souveraineté technologique des secteurs naval et nucléaire.
Avec Naval Group comme chef de file, le consortium rassemble des acteurs clés de l'industrie française tels que EDF, TechnicAtome, PrimaFrance et Assystem, ainsi que
le Laboratoire d’ingénierie des systèmes physiques et numériques (Lispen) de l’école d’Arts et Métiers, porté par sa filiale de valorisation AMValor. Cette partie est copilotée par
Jean-Philippe Pernot et Lionel Roucoules, enseignants et chercheurs au sein du Lispen.Selon ces derniers, «
le projet Sincrone ne se limite pas à une amélioration technique et opérationnelle des chantiers. Il vise également à renforcer la compétitivité de l'industrie française sur la scène internationale. En développant des services numériques souverains, le projet contribue à l’indépendance et à la souveraineté technologique de la France dans les secteurs stratégiques que sont le naval et le nucléaire. Il est non seulement un moteur de progrès technologiques, mais aussi un vecteur de transformation écologique et économique, positionnant l’industrie française à l’avant-garde des solutions de construction du futur ».Nous avons-là une illustration d’une collaboration intersectorielle unique en son genre. Ce projet témoigne aussi de la volonté collective d’innover et de construire l’avenir des chantiers navals et nucléaires. En effet, chaque membre du consortium apporte son expertise : conception et intégration de navires armés, production et fourniture d'électricité, ingénierie de réacteurs nucléaires compacts, conseil en management de projet global, ingénierie industrielle avancée… jusqu'à la recherche axée sur l'industrie du futur. Chantier à suivre, assurément.
Djamel Khamès